Les sites clunisiens

En 909, Guillaume le Pieux, Duc d’Aquitaine, fonde une abbaye bénédictine à Cluny en Bourgogne. Plus de 250 ans après, l’abbaye est à la tête d’environ 1500 lieux clunisiens en France, Italie, Allemagne, Suisse, Espagne, Portugal, Royaume-Uni, Belgique.

Ce rayonnement extraordinaire se traduit par la construction, à Cluny aux XIe et XIIe siècles de la plus grande église abbatiale de tous les temps. L’ordre clunisien durera neuf siècles avant de s’étaindre à la Révolution française.

Aujourd’hui, c’est la Fédération des Sites Clunisiens fondée en 1994 qui s’attache à tisser des liens entre les sites, les fédérer, valoriser leur patrimoine et encourager leurs initiatives pédagogiques, culturelles et touristiques.

Dans l’Allier, six sites font partie du réseau : le prieuré Saint-Léger à Arronnes, l’église Saint-Mazeran à Broût-Vernet, le prieuré Notre-Dame à Châtel-Montagne, le prieuré Saint-Nicolas à Droiturier, le prieuré Saint-Germain à Saint-Germain-des-Fossés et le prieuré Saint-Pierre et Saint-Paul à Souvigny.

Arronnes

A Arronnes, site clunisien et village de caractère, un circuit de découverte du patrimoine a été mis en place. C’est ainsi que l’église Saint-Léger du XIe siècle s’offre aux visiteurs (ISMH).

En façade deux statues de Saint-Léger et de Saint-Pierre du XVIIe accueillent le visiteur. Sur la face sud de l’édifice, jardin d’inspiration médiévale.

D’autres lieux sont à remarquer : l’oratoire Notre-Dame de la Paix, la maison Gamet du XVe siècle, les maisons Bargoin, Rongères, Giraud, la moto-batteuse, le « trou à rouir », le château, le « Sichon », petite rivière qui traverse le village.

La visite peut être complétée avec le site du « Ray de la Chaise » à 1 km du village (trois tables de lecture portant sur l’historique de la vallée et du bourg d’Arronnes).

Châtel-Montagne

Superbe exemple de roman auvergnat, cette église présente une nef et des bas-côtés étroits du début du XIIe siècle, tandis que son déambulatoire, les chapelles rayonnantes, son porche à deux étages datent de la fin du même siècle.

Elle possède également des chapiteaux originaux et des traces de peinture murale dans la tribune, datés des XIIe et XIIIe siècles. Son clocher carré à deux étages est du début du XIIIe siècle.

À pied, l’accès par le « Chemin des Dames » offre une vue intéressante sur l’édifice qui est l’une des églises romanes les plus réputées du Bourbonnais.

Droiturier

L’église prieurale fut fondée en 1095 par les moines bénédictins de Mozac qui en ont fait un prieuré comprenant l’église actuelle (ISMH), un bâtiment conventuel (mairie actuelle) et un cloître aujourd’hui disparu.

La nef de trois travées est couverte en ogives et flanquée de bas-côtés voûtés en demi-berceau avec doubleaux en plein cintre. Le transept saillant s’achève aux extrémités par des chapelles en absidioles.

Deux chapiteaux remarquables : le « Singe cordé » et  » l’Arbre de Vie ».

La chapelle de la Sainte-Vierge, du transept sud, présente un décor important de peintures (ISMH) en trompe-l’oeil de style néo-classique.